L’eau est au cœur de la plupart des activités humaines. Les activités agricoles, notamment l’irrigation et l’élevage, sont les principales sources de consommation d’eau dans le monde. L’eau est également utilisée dans de nombreux processus industriels, par exemple dans les secteurs de la chimie, de la métallurgie et de l’industrie du papier et du carton. Enfin, l’eau est consommée pour des usages domestiques par les collectivités (écoles, hôpitaux, lavage des rues) et les foyers (hygiène, nettoyage, alimentation).
On distingue 4 catégories d’eau destinées à la consommation humaine :
- l’eau du robinet, rendue potable par traitement, répond aux critères réglementaires de l’eau potable, définis en France par le ministère de la Santé ;
- l’eau de source, potable dans son état naturel ne subit aucun traitement. Elle provient d’une source, d’une nappe phréatique ou d’un gisement souterrain.
- l’eau minérale, par ses teneurs en minéraux et en oligo-éléments, présente des propriétés favorables à la santé. Elle provient d’une nappe ou d’un gisement souterrain, et sa composition est constante.
- l’eau de table, vendue aujourd’hui en bouteille peut avoir subi des traitements, contrairement aux eaux de source et minérales.
Le prix de l’eau du robinet englobe les coûts de son traitement, de sa distribution aux usagers et de son assainissement après usage.
Le prix de l’eau en bouteille est beaucoup plus élevé car il tient compte de la fabrication, du transport et de l’éventuel recyclage des bouteilles, ainsi que des coûts de sa commercialisation. La consommation mondiale d’eau en bouteille augmente de plus de 10 % par an en moyenne. Ce phénomène, néfaste à l’environnement, est difficile à expliquer, notamment dans les pays industrialisés où l’eau en bouteille n’est souvent pas plus saine que l’eau du robinet. Il est essentiellement dû à des stratégies marketing efficaces de la part des acteurs privés du marché de l’eau.
La consommation d’eau est très variable d’un pays à l’autre. Elle dépend certes des réserves d’eau disponible mais principalement du développement du pays (PIB). Ainsi un américain (USA) consomme en moyenne 9 985 m³, contre 3 000 m³ pour un européen et seulement 7,3 m³ pour un malien.
La notion d’eau virtuelle est apparue au début des années 1990. Elle associe aux produits de consommation la quantité d’eau nécessaire à leur production ou fabrication. Par exemple la quantité d’eau virtuelle d’un kg de blé est de 1 000 l. L’eau virtuelle peut être un moyen efficace de réguler les ressources et de faire des économies d’eau. Il est en effet difficile de transporter de l’eau, alors qu’il est plus simple d’échanger des produits agricoles dont la production est grande consommatrice d’eau. Ainsi, environ 15% de l’eau utilisée dans le monde est exportée sous forme d’eau virtuelle. Cette notion d’eau virtuelle peut aussi avoir des vertus pédagogiques pour faire prendre conscience des problèmes liés à la surconsommation d’eau.