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LA SCIENCE DE SHERLOCK HOLMES Les débuts de la science criminelle

La science de Sherlock Holmes

WAGNER E. J.
LE POMMIER (Romans & Plus), 2011
ISBN : 2746505525

Angleterre, début du XXe siècle : tandis que l’ombre de Jack l’Éventreur plane encore sur Londres, sir Arthur Conan Doyle assiste avec passion à la naissance de la science criminelle.

Le Maître en est persuadé : la science a un rôle crucial à jouer dans le système judiciaire… Tel est le premier fondement de La science de Sherlock Holmes. Qu’il se mêle de poison, de cendres de tabac ou de traces de pneus, le célébrissime détective fait en effet preuve d’un véritable esprit scientifique. L’ouvrage explore cet aspect fascinant de sa carrière, en montrant combien ses enquêtes reposaient sur les dernières découvertes scientifiques de l’époque.

Le livre constitue ainsi une introduction de qualité aux différents domaines de la police scientifique, de la médecine légale à l’expertise des écritures, en passant par la balistique, l’analyse des empreintes digitales ou la toxicologie.

Une postface de Patrick Rouger, coordinateur de Police technique et scientifique, nous présente les outils que la police scientifique actuelle mettrait à la disposition de Sherlock Holmes s’il revenait enquêter au XXIe siècle.

Critique documentaire
E. J. Wagner propose dans son livre de relire les aventures de Sherlock Holmes en se focalisant sur les différentes techniques scientifiques qu’utilise le célèbre détective pour résoudre ses enquêtes. La lecture de l’ouvrage implique donc de connaître l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle pour éviter de se faire « spoiler » les intrigues. E. J. Wagner est décrite par son éditeur comme historienne du crime. Cependant aucune information n’est donnée sur son parcours universitaire et professionnel pour accréditer les propos tenus dans l’ouvrage. Toutefois l’auteure s’est appuyée sur une riche bibliographie qu’on retrouve à la fin du livre. Le style littéraire est facilement accessible : l’auteure utilise parfois un ton romancé. Outil documentaire intéressant : un mémo conclut chaque chapitre.
Une postface de Patrick Rouger (ancien chef de la division de police technique au service régional de police judiciaire de Toulouse) vient compléter le travail d’E. J. Wagner. Il se propose de relire les enquêtes de Sherlock Holmes sous le prisme des dernières techniques utilisées par la police scientifique et technique.

Critique scientifique
L’auteure en suivant un fil conducteur, les romans de Sir Arthur Conan Doyle, décrit les techniques mises en œuvre par les criminologistes ou plus exactement les débuts des techniques, comme par exemple en toxicologie avec les premières mises en évidence de la présence d’arsenic et d’antimoine. Chacun des chapitres décrit précisément une des techniques (empreintes digitales, recherche de traces de sang, etc.) mises en œuvre pour établir les conditions du crime et identifier le criminel. Pour faciliter cette identification, la constitution de fichiers s’impose dès la fin du 19ème siècle, ce sera l’un des apports de Bertillon. La postface de Patrick Rouger, sur les techniques actuelles de la police scientifique, suit le même cheminement. Malheureusement, elle ne détaille aucune de ces techniques, en particulier l’analyse de l’ADN.

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