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Les crimes manifestent une violation des interdits fondamentaux de notre société. Les délits désignent les infractions caractérisant une volonté de transgresser une norme sociale importante. L’inventeur de la police scientifique Alphonse Bertillon (1853-1914) a créé l’anthropométrie judiciaire ou « système Bertillon » ou « bertillonage ». Cette technique qui mesure les particularités dimensionnelles d’une personne a été utilisée en France jusqu’en 1970 puis détrônée par la prise d’empreintes digitales toujours d’actualité. Le premier laboratoire de la police scientifique a été créé à Lyon en 1910, sous l’impulsion d’Edmond Locard (1877-1966). L’’importance des traces laissées par les criminels a été popularisée par les romans de Sir Arthur Conan Doyle et de son célèbre inspecteur Sherlock Holmes.
Actuellement, outre la récolte des témoignages, toutes les traces sur un lieu de crime ou d’infraction grave sont relevées et examinées par la police et la gendarmerie. Il peut s’agir de traces biologiques laissées sur les objets trouvés tels la salive, le sang, le sperme, la sueur ou des traces de pneus et/ou de chaussures, de chocs sur les voitures…
Les techniques employées pour analyser ces traces concernent différents domaines : la biologie, la physico-chimie, la balistique, l’informatique… En biologie, trois approches principales sont utilisées : les groupes sanguins, les empreintes digitales et l’analyse de l’ADN. La physico-chimie permet d’analyser toutes substances retrouvées sur les lieux ou les individus. Il peut s’agir de toxiques, de substances et drogues illicites, de peinture, de morceaux de verre, de terre, d’encres, de fibres textiles, de filaments d’ampoules, d’explosifs… La balistique examine les armes et les éléments retrouvés après des tirs et détermine la trajectoire et la distance de tir. Le logiciel CIBLE est une aide à l’identification des armes. En cas de mort, la médecine légale permet de déterminer les causes et les derniers événements qui ont précédé la mort. De plus, l’autopsie permet de définir l’état de santé de la victime et de voir si un lien existe ou non avec sa mort. Des recherches nouvelles sont apparues avec le développement des techniques informatiques et la cybercriminalité.
Les différentes innovations se sont progressivement imposées après avoir rencontré de nombreuses réticences à leurs débuts.
L’étude scientifique d’un phénomène criminel est la criminologie, le spécialiste est un criminologiste. Un criminologue ou profileur n’est pas un enquêteur, mais un spécialiste des sciences du crime. Il analyse la criminalité et en détermine les causes par des approches psychologiques,
économiques, sociales ou politiques. En France, cette profession n’est pas reconnue et le travail est souvent exercé par des psychologues spécialisés dans le domaine du crime. Les livres sélectionnés et présentés dans ce catalogue démontrent le rôle fondamental de la science dans une enquête et le rendu de la justice. Ils vous permettrons de découvrir comment se déroule la recherche d’auteur(s) de méfaits. Ces livres sont répartis en quatre parties : « généralités », ouvrages généraux et historiques y compris ceux de la cybercriminalité ; « analyser », ouvrages ayant trait essentiellement à l’analyse de l’ADN et aux aspects de la génétique ; « décrypter » regroupe les livres qui traitent soit de la scène de crime, soit des codes secrets ; « comprendre » les motivations et le passage à l’acte des criminels mais aussi les menaces qui pèsent sur le citoyen, en particulier avec le développement des fichiers informatiques.
Ces livres sont accessibles à toutes et à tous, petits et grands, néophytes, curieux et passionnés.